La correction de copies est une partie importante mais fastidieuse du travail d’un enseignant.
Pour réduire ce temps de correction, deux solutions peuvent être envisagées : réaliser l’examen entièrement en ligne pour ensuite profiter d’une correction semi-automatique ou bien faire rédiger les étudiants sur papier puis numériser les copies. Le résultat de la numérisation peut ensuite être utilisé par un outil d’assistance à la correction.
L’environnement Moodle adopte la première approche. Si cet outil est performant pour la création de l’examen, il souffre d’une interface peu ergonomique et reposant trop sur l’utilisation de pop-ups. De plus, l’utilisation d’un support numérique contraint le type de sujet notamment lors de la réalisation de schémas par les étudiants.
Les outils Auto Multiple Choice (AMC) et GradeScope, quant à eux, suivent la seconde approche. AMC permet de générer et de corriger des questionnaires à choix multiples, il n’offre que peu d’assistance pour des questions ouvertes. Enfin, il n’est accessible qu’à des personnes ayant des connaissances avancées en informatique. GradeScope répond au problème de façon très satisfaisante mais son coût pose problème : pensé pour le marché américain, le tarif de cinq dollars par copie le rend peu attractif auprès d’établissements français.
C’est pour résoudre les soucis de correction cités, mais aussi pour proposer une solution plus adaptée, considérant les qualités et défauts des outils déjà existants que le projet ScanExam a été lancé.
Ce projet adopte la première solution, permettant une plus grande liberté dans la conception de l’examen. Il a pour but de faciliter la correction en se concentrant sur un exercice à la fois, en regardant les réponses de chaque élève et en naviguant facilement entre leurs différentes copies. De plus, il y a la possibilité d’instaurer un barème de réponses pour chaque question, modifiable à tout moment et mis à jour automatiquement pour l’entièreté du sujet.